- ben
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• d. i.; var. de bien1 ♦ Rural Bien. Pt'êt' ben qu'oui [ ptɛtbɛ̃kwi ] :peut-être bien que oui.2 ♦ Fam. Eh ben ! eh bien ! Ben ça alors, quelle surprise ! « Ah ben dis donc c'est pas croyable » (Céline). Ben quoi ? Ben non. Admiratif Ben, mon vieux ! Iron. Ben voyons ! ça va de soi.⊗ HOM. Bain. ben bénard [ benar ] n. m.• 1881; de pantalon à la Bénard, du nom d'un tailleur♦ Arg. fam. Pantalon. Un bénard en accordéon. Abrév. BEN [ bɛn ].Benadv. et Interj. (Québec) Fam.rI./r adv. Mêmes emplois que bien.d1./d (Exprime la manière.) La petite se débrouille ben. Une ouvrage ben faite.d2./d (Exprime l'intensité.) Je suis ben tanné. Elle aime ben ça aller voir un film. ça fait ben trois semaines que je ne l'ai pas vu.— Ben de, ben des: beaucoup de. Il a ben de l'argent. Il y a ben des fautes dans ta lettre!rII./r Interj. (Exprime l'impatience ou la surprise.) Ben, tu viens pas? Ben voyons!————————Ben(Benjamin Vautier, dit) (né en 1935) artiste suisse d'expression française, connu pour ses aphorismes provocateurs inscrits en lettres manuscrites blanches sur des supports à fond noir.⇒BEN, subst. masc.BOT. Arbre de la famille des Moringées dont le fruit appelé noix de ben fournit une huile de bonne qualité utilisée en médecine, en parfumerie, en horlogerie. Les substances de ben sont ovoïdes (G. PLANCHON, E. COLLIN, Les Drogues simples d'orig. végétale, 1896, p. 823).Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. et notamment par Ac. 1798-1932.Prononc. et Orth. :[] ou []. BARBEAU-RODHE 1930, Pt Lar. 1968 et WARN. 1968 donnent la prononc. [] (cf. aussi LAND. 1834, BESCH. 1845, NOD. 1844, FÉL. 1851, LITTRÉ et DG); Pt ROB. et ROB. Suppl. 1970 donnent []. Homon. : bain (dans le cas de la prononc. []), benne. Étymol. et Hist. XIVe s. ben, been « nom donné au moringa oléifère dont le fruit, appelé noix de ben, fournit une huile empl. princ. dans la parfumerie » (Moamin, 150, cité par Arveiller dans Z. rom. Philol., t. 86, p. 341 : oi[n]gez li la bouche de ben ou d'aucun ongent chaut; 151 : oile de been); 1561 noix de ben « graine du moringa » (Commentaires de Matthiolus sur Dioscoride, trad. par A. du Pinet, 394, ibid.). Empr. à l'ar. ban, de même sens, relevé dans le lat. méd. au XIIIe s. (Mittellat. W., s.v. ben, 1418, 50); v. FEW t. 19, s.v. ban et surtout ARVEILLER, op. cit., pp. 347-350.BBG. — LAMMENS 1890, pp. 48-49.1. ben [bɛn] n. m.ÉTYM. XIVe; arabe bān, nom d'un arbre, « saule d'Orient à fleurs odorantes ».❖♦ Huile de ben : huile extraite des graines d'un arbre de la famille des Capparidacées.❖HOM. Benne.————————2. ben [bɛ̃] adv.ÉTYM. D. i.; la transcription de bien en ben en français mod. semble dater du début du XIXe; la prononciation même est très ancienne; var. de bien.❖1 Rural. Bien. ☑ Pt'êt' ben qu'oui, pt'êt' ben qu'non : peut-être oui, peut-être non (réponse dilatoire attribuée aux Normands). || Et ben, eh ben : eh bien.1 — Êtes-vous content… ça a-t-il ben marché ?Ch. Paul de Kock, la Grande Ville, p. 146.2 — Mon capitaine, il y a là un homme de la 2e du 4, Rivoir, qui voudrait ben, comme qui dirait un congé de huit jours, pour aller voir sa sœur qui est malade à toute extrémité.— Sa sœur qui est malade ! Et ben, qué que ça me fait, à moi ? Est-ce que j'ai des sœurs qui sont malades, moi ! Ça ne me regarde pas (…)G. Nouveau, Notes d'un réserviste, 1878, Pl., p. 450.3 Qu'est-ce que vous voulez ?— Eh ben, des pastis, dit Mario.Sartre, le Sursis, p. 131.2 Fam. (très courant; usage parlé). || Ben : eh bien. || Ben quoi ? : eh bien quoi ? || Ben mon vieux !, exclamation admirative, étonnée…4 — Est-ce que M. Joly ne chantera pas ?— Ah ben oui ! M. Joly ? il va faire passer la société au salon.Henri Monnier, Scènes populaires, « Le dîner bourgeois », 19, p. 179.5 Ben quoi !… ben quoi ! disait Mme Astier sans s'émouvoir à ces explosions désolées…Alphonse Daudet, l'Immortel, Éd. A. Lemerre, Paris, 1888 (1883), p. 166.6 Tu as de la ficelle ? me demanda Modigliani.— Non, pour quoi faire ? — Ben, pour faire tremper les bouteilles au frais (…)B. Cendrars, Bourlinguer, p. 200.7 Je ne vous dérange pas, au moins.— Ben non, dit Zézette. Assoyez-vous.Sartre, le Sursis, p. 252.8 t'es vieux toi je m'en vais maintenant tu restes là ?je ne peux pas marcherben comment t'es venu ?je marchais je ne peux plusTony Duvert, Paysage de fantaisie, p. 68.❖HOM. Bain.
Encyclopédie Universelle. 2012.